J’ai le plaisir de partager avec vous mon Interview sur les #cookies#publicitaires et l’utilisation de la #data sur la @lapremiere dans le cadre de la série #vivonscachés – Une série (sur RTBF – La Première) sur les derniers échos du concept de vie privée réalisée par Régis De Rath.
Les algorithmes cadenassent nos choix. Les datas brokers siphonnent en permanence nos identités numériques. Les cookies nous imposent de troquer nos anonymats pour une publicité mieux ciblée. Les logiciels espions nous observent. Dans 10 ans, les géants du web, les GAFAM, auront probablement collecté à propos de chacun d’entre nous plus de 70 000 points d’informations. Sans que nous en ayons forcément conscience… Pour l’instant nous laissons faire, jusque quand ?
Ci-dessus la seconde vague de cette analyse faite par l’équipe d’Havas Media sur l’impact du Corona Virus (Covid-19) sur son métier en Belgique. Elle consiste en quatre parties :
Premièrement, il y a une mise-à-jour des audiences TV et internet. Les derniers chiffres confirment l’estimation que nous avions faite la semaine passée (que la consommation TV augmenterait de 20%) et montrent que la programmation de la catégorie entertainment en profite aussi. Il est plus important que jamais de choisir des émissions « meaningful ».
Quant aux internautes, ils sont très intéressés par les sites news (hors contexte app), une tendance dont les newsbrands profitent plus que les broadcasters audiovisuels. Nous voyons que le device préféré pour visiter ces sites reste le mobile, même si les premiers chiffres semblent indiquer qu’en lockdown les gens utilisent plus qu’avant leur desktop. Sur les réseaux sociaux nous voyons que le coût par reach diminue, une tendance qui s’explique par l’offre et la demande : les Belges utilisent les réseaux sociaux plus activement et une partie des annonceurs ont annulé ou retiré leurs communications.
Cette observation nous mène au deuxième point de l’analyse : il y a un véritable paradoxe entre ce que font les consommateurs avec les médias (en consommer plus) et ce que font les annonceurs (en avoir peur). Pourtant il est possible, voire important et recommandé, de continuer à communiquer en période de crise. Afin de le faire correctement, il est important de voir comment le consommateur se comporte – non pas uniquement d’un point de vue média. Ceci constitue la troisième partie de l’analyse.
Dans la quatrième partie de l’analyse, nous démontrons ce fait à l’aide de campagnes touchantes qui ont été lancées – aussi bien en Belgique qu’ailleurs. La façon dont certains supermarchés ont communiqué ces dernières semaines mérite l’estime, mais il y a aussi des exemples des secteurs déclarés non-essentiels et dont les magasins ont donc dû fermer. L’analyse se termine par quelques slides sur la communication du secteur média même.
Les arbres ne montent pas jus- qu’au ciel », selon le vieil adage boursier qui dissuade les investisseurs naïfs de penser que les actions peuvent battre record sur record. Pourtant, la vague de résultats financiers que viennent de publier Apple, Microsoft, Facebook, Amazon et Alphabet, la maison mère de Google, laisse songeur.
Source: Le Soir – Le Figaro
Les cinq géants technologiques américains ont tous affiché des taux de croissance de leurs revenus compris entre 14 et 27 % en 2019 et de confortables profits. Le chiffre d’affaires annuel de Google a dépassé les 161 mil- liards de dollars, celui de Microsoft 125milliards et celui d’Amazon 280,5milliards. Ces performances ont propulsé les capitalisations boursières d’Apple, Amazon et Microsoft à leur plus haut historique. À l’exception de Facebook, tous sont entrés dans le club fermé des 1.000 milliards de dollars de valeur en Bourse.
Si chacun de ces groupes a ses particularités, son domaine d’activité dominant (publicité, e-commerce, smart- phones, etc.), ces résultats valident la puissance de leur modèle économique et de leurs écosystèmes respectifs, qui s’enrichissent et s’étendent avec l’exploitation de la matière brute et précieuse que sont les données. Leur capacité à innover sur un marché, avec des effets de réseaux très importants, et à dégager des marges importantes leur a permis d’investir massivement dans d’autres technologies et de pénétrer de nouveaux domaines.
Un cercle vertueux
Apple a ainsi construit un système d’abonnements à des services de contenus vidéos, de jeux et d’applications aux détenteurs de produits Apple. Google, Amazon et Microsoft multiplient les services aux entreprises basés sur leurs capacités de stockage informatique de leurs données. « Nos investissements dans l’informatique profonde, y compris l’intelligence artificielle, l’informatique ambiante et le cloud computing, fournissent une base solide pour une croissance continue et de nouvelles opportunités à travers Alphabet», a ainsi expliqué le PDG de Google, Sundar Pichai, aux analystes financiers, évoquant ainsi les perspectives futures du groupe. Pour les géants de la tech, un cercle vertueux s’enclenche, que rien jusqu’ici ne semble pouvoir freiner.
Cette puissance financière et commerciale leur donne une certaine maîtrise de la concurrence sur leurs marchés, au travers de rachat de sociétés prometteuses ou de pratiques parfois dénoncées. En début d’année, le fabricant d’enceintes Sonos, qui a attaqué Google pour avoir violé des brevets, ra- contait, exemples à l’appui, comment certains géants utilisaient leur pouvoir de marché pour imposer leurs conditions ou tordre le bras de plus petits compétiteurs. «Aujourd’hui, les groupes dominants ont tellement de pouvoir sur un éventail si large de marchés et profitent tellement de ce pouvoir pour se développer sur de nouveaux marchés que nous avons be- soin de repenser les lois et réglementa- tions existantes», a témoigné Patrick Spence, le PDG de Sonos, lors d’une audition au Congrès américain le 17 janvier.
Fin des tabous
Car l’appétit des Gafam est loin d’être rassasié. Leur hyperpuissance leur per- met aussi de s’attaquer une à une à de nouvelles frontières. Champions dans leur domaine respectif, concurrents sur certaines plates-bandes, alliés
quand leur intérêt l’exige – ils travaillent ensemble à définir un standard de communication commun pour la maison connectée –, tous sont d’ores et déjà concentrés sur des gâteaux en- core plus grands : l’argent, la santé et la sécurité. La réaction vive et mondiale au projet de monnaie numérique Libra annoncé par Facebook en juin dernier a démontré la sensibilité du sujet pour les États, mais aussi qu’aucune frontière n’était plus taboue.
Jusqu’ici, les géants américains de la tech ont rencontré peu d’obstacles à leur expansion. Très présent dans les débats, l’appel à de nouvelles régulations tarde à se traduire dans les faits, aussi bien sur les questions de concurrence que d’éthique. Ces sujets n’ont pas été des thèmes forts de la cam- pagne américaine. Les différents manquements en matière de protection des données n’ont pas détourné les utilisateurs. Les plus importantes sanctions financières prononcées ont été rapide- ment absorbées. Et les multiples en- quêtes en cours peuvent encore prendre des années.
Aucune concurrence n’est aujourd’hui en capacité de les défier, si ce n’est celle d’autres géants technologiques en pleine expansion en Chine. Un chiffon rouge d’ailleurs régulièrement agité par les dirigeants des Gafam à quiconque souhaite les entraver.
FOCUS 1: RETAIL
De son nouvel entrepôt de Brétigny- sur-Orge, Amazon livre ses clients plus rapidement encore. En 24 heures, voire en 12 heures, ils peuvent réceptionner chez eux leurs commandes. Et pour livrer un nombre croissant de consommateurs dans les temps, Amazon ouvrira en mai un nouveau centre de distribution à Senlis, le 23e dans l’Hexagone.
En France comme ailleurs dans le monde, Amazon investit continuelle- ment pour améliorer l’expérience d’achat de ses clients… et conserver une longueur d’avance sur ses concurrents. Cette stratégie porte ses fruits : grâce à la multiplication des centres de stockage autour des métropoles, Amazon a multiplié par quatre, au dernier trimestre 2019, le nombre de ses livraisons en moins de 24 heures et conquis à ce jour
150 millions d’abonnés.
En habituant les consommateurs à être livrés dans ces délais, Amazon crée de nouveaux standards. Il contraint ses concurrents à lui emboîter le pas et à se lancer dans de lourds investissements, sans rentabilité immédiate. L’activité commerce d’Amazon n’est pour l’instant pas rentable en Europe, contrairement aux États-Unis. Lorsque ses clients européens se seront habitués à la livraison rapide, le géant américain relèvera probablement ses prix et parviendra à y gagner de l’argent. Le coût de l’abonnement prime a été relevé de 20 dollars en 2018 aux États-Unis, sans qu’Amazon ne constate d’hémorragie chez ses abonnés.
Un Golden Globe, davantage de chaussures
Mais « Amazon peut se permettre de perdre de l’argent à court terme, sur trois, quatre ou cinq ans, pour en gagner à long terme », explique Julien Dutreuil, associé chez Bartle. Ce luxe n’est pas à la portée de tous les distributeurs physiques, encombrés par de coûteux magasins en durs, et par ailleurs contraints de tenir leurs prix.
Amazon dame aussi le pion à la concurrence en incitant les clients à s’abonner à son offre prime. Lorsque celle-ci a été créée en 2005, le montant de l’abonnement a été fixé pour qu’il soit « engageant » : puisqu’ils paient une somme conséquente, les utilisateurs de prime ont intérêt à recourir largement à Amazon. Et de fait, ils dépensent 130 % de plus que les non-abonnés. Amazon offre désormais à ces clients privilégiés un accès à son catalogue de livres et de films en streaming. « Lorsque nous gagnons un Golden Globe, cela nous aide à vendre plus de chaussures », considère Jeff Bezos. Tout est fait pour que le consommateur vive dans l’écosystème Amazon, sans aller voir ailleurs.
Le livre a été le premier secteur secoué par le géant américain. « Les loisirs, les jouets et l’électronique restent les secteurs les plus touchés », relève la fédération du commerce spécialisé. Les distributeurs traditionnels ont d’abord été pris de court. Ils ont voulu croire que l’essor de l’e-commerce ne représentait pas un danger pour leur activité, avant de se rendre à l’évidence. Aujourd’hui, «ils peuvent tirer parti de leur spécificité, de leur connaissance produits pour conserver leur clientèle », estime Grégoire Beaudry, associé chez Bain.
La partie n’est pas perdue. Malgré l’excellence de l’expérience client d’Amazon, les enseignes physiques restent appréciées des clients. Amazon a été l’enseigne préférée des Français presque sans interruption de 2012 à 2016. L’entreprise est désormais reléguée à la 9e place du classement d’OC&C, tandis que Décathlon, Picard et Grand Frais sont en tête. Amazon lui-même, qui a racheté la chaîne Whole Food Market aux États-Unis et a ouvert des supérettes automatisées Amazon go, croit à l’avenir du magasin…
FOCUS 2: Les Banques
Longtemps redoutée, l’irruption des Gafam dans la banque est en train de devenir une réalité. Amazon serait ainsi sur le point de s’associer à Gold- man Sachs pour proposer aux États- Unis, sur sa plateforme, des prêts aux petites entreprises, selon le Financial Times. Seules les sociétés vendant leurs produits via son site d’e-commerce
pourraient en bénéficier.
Un moyen efficace pour trouver des
clients et limiter les risques, puisque Amazon dispose de beaucoup d’informations financières sur ses fournisseurs. Goldman Sachs, qui veut se dé- ployer dans la banque de détail, a déjà noué un partenariat avec Apple et lancé outre-Atlantique, l’été dernier, l’Apple Card. À l’automne, c’était au tour de Google de dévoiler un projet de compte courant pour les particuliers en 2020, en partenariat avec la banque Citigroup.
Jusqu’à présent, les Gafam ont poussé leurs pions dans le paiement avec des technologies embarquées dans les smartphones de leurs clients. À l’image d’Apple Pay ou de Google Pay, qui permettent de payer dans les commerces avec son téléphone portable. Cette offensive pourrait leur rapporter (ainsi qu’aux start-up de la finance) 280 mil- liards de dollars en 2025, selon une étude d’Accenture.
Nouveau canal de propagation d’une crise financière ?
« Il est logique qu’après le paiement, les géants de la tech se développent dans les services financiers », explique Thierry Mennesson, « partner » chez Oliver Wyman. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait les géants chinois de la tech comme Tencent (avec WeChat Pay) ou Alibaba (Alipay), qui proposent désormais, en plus du paiement, de l’épargne ou du crédit à la consommation. «Ces groupes cherchent à entretenir une relation de plus en plus profonde avec leurs clients. Leur objectif est de récupérer leurs données sur les revenus, les dépenses ou les enseignes préférées, et de les monétiser », ajoute Thierry Mennesson.
Parce que s’attaquer au marché bancaire très réglementé est lourd aux États-Unis ou en Europe, les Gafam contournent – pour l’heure – l’obstacle en nouant de nouveaux types de partenariats avec des banques. Certains de ces établissements financiers sont peu présents dans la banque de détail, à l’image de Goldman Sachs. D’autres au contraire seraient prêts à se positionner comme fournisseurs de produits financiers à grande échelle. En prenant le risque de voir leurs offres cannibalisées par celle des géants de la tech.
« Les Gafam sont une menace très si- gnificative pour les banques aujour- d’hui », estime Bruno de Saint-Florent, associé chez Oliver Wyman. Une me- nace prise très au sérieux par les pou- voirs publics. En décembre, un rapport du Conseil de stabilité financière (FSB), émanant du G20, estimait que l’arrivée de ces nouveaux acteurs faisait peser un risque sur la stabilité du système financier. Le G20 s’inquiétait surtout du nouveau canal de propagation d’une crise financière.
Companies are on a hiring spree for people who can code an alternative reality. By Shirin Ghaffary and Rani Molla
A doctor in Germany testing mixed-reality glasses for use in cardiology.Jens Kalaene/picture alliance via Getty Images
It’s a good time to be a software engineer. And it’s an even better time to be a software engineer who can build virtual or augmented reality.
In the past few years, major tech companies like Google, Facebook, and Apple have been investing in virtual reality (VR) and its sibling technology, augmented reality (AR). Google just released a new “Live View” option in its popular Maps app that uses AR tech to superimpose information onto your field of vision as seen through a smartphone camera. We’ve seen similar examples of simple AR use cases, like the Ikea Place app, which works with your smartphone camera so you can see what certain pieces of furniture might look like in your house. Google is also continuing to improve its ARCore platform so that almost any phone can do things like measure depth.
When it comes to the potential of virtual reality technology versus augmented reality, it’s increasingly obvious that AR is where there’s broader popular appeal. While the reach of VR is limited to gamers who wear headsets, major tech companies see VR as a gateway to more wide-reaching possibilities of AR technology. The idea is that AR can reach widespread adoption in our everyday lives, as it does with the new Google Maps feature.
As it stands now, popular AR is app-centric — think Pokemon Go or the Ikea app that lets you envision new furniture in your living room. Both are popular apps, but they’re experiences that you must consciously log into and experience through a smartphone screen. A true AR revolution would be one where the technology seamlessly integrates into our lives without any effort. But the hardware isn’t quite there yet. The gadgets that exist now, like Magic Leap or HoloLens, may be getting closer to the dream of effortless AR, but so far they’ve been proven imperfect for the average human.
It should be noted that anticipation for AR’s big breakout moment has been building for the better part of a decade. Google tried to make AR for everyone — or at least those who could afford a $1,000 gadget — nearly six years ago with Glass, a wearable device that put a small display in front of the user’s eye. The product never reached widespread adoption, though the headset has seen some success in enterprise applications.
Many think Google Glass was ahead of its time, although the technology wasn’t advanced enough yet to justify wearing a Matrix-looking set of glasses on your head all day. With its focus on design and usability, Apple could revolutionize the AR headset space if it indeed builds a product. Others like Microsoft and Facebook are racing to do the same.
Naturally, all these companies are hiring more people to build these new technologies. And now, new data from job-matching site Hired shows just how much these companies have been staffing up. The growth in AR/VR job listings and companies seeking interviews for those jobs took off in the past 12 months; jobs in those categories barely registered on Hired’s radar in previous years.
Facebook currently has more than 3,000 jobs on its career page with the term “AR/VR.” Apple, Amazon, Microsoft, and Google have a total of about 1,000, depending on what variations of AR/VR keywords you use. A Facebook spokesperson said it currently employs “thousands” of people who work on AR/VR and plans to move its AR/VR teams to a new campus that will seat approximately 4,000 employees
“Demand is outstripping supply,” Hired CEO Mehul Patel told Recode.
There’s been a 1,400 percent growth in interview demand for AR/VR engineers in the past year, according to Hired. The company conducted a study that analyzed thousands of listings and companies in its annual state of software engineers report.
The overall number of listings has grown exponentially, too. The average salaries for these positions in major US tech hubs range from $135,000 to $150,000.
While the growth for AR/VR jobs may seem extreme, Hired said it mirrors the 517 percent annual growth in demand for blockchain engineers in 2018. Last year, however, the demand for blockchain engineers had slowed to 9 percent.
But while the blockchain craze may have slowed down, the number of AR/VR projects is only expected to increase in the years to come. In terms of the promise of big growth, software engineers tend to agree. Some 74 percent of those surveyed in Hired’s report said they think we’ll see the full impact of AR/VR within the next 5 years.
Meanwhile, plenty of other data points show how the technology industry is betting — and spending big — on AR and VR.
An explosion of inventions
In 2019, more than 7,000 AR/VR inventions were patented globally, more than in any year to date, according to Derwent, a subsidiary of Clarivate Analytics that keeps a comprehensive database of patent information. (Derwent counts inventions rather than patents because a single invention requires numerous patent documents.)
In the 15 years ending in 2017, Microsoft claimed more AR/VR inventions than any other company with 745. Facebook ranked fourth, after Samsung and Huawei. Keep in mind, this data doesn’t yet include the most recent spending growth on AR/VR in the past two years.
The role of education
Since there aren’t enough engineers who are already proficient in coding for AR/VR to meet the hiring demand, Hired says engineers are increasingly looking to self-teaching methods to broaden their skill set, in addition to seeking out computer science training in school. Across the board, AR/VR was second only to machine learning as the most desired field that engineers in Hired’s survey were most interested to learn about.
Stuart Zweben, professor of Computer Science & Engineering at Ohio State University, tracks data on computer science degrees. Zweben told Recode that his data isn’t granular enough to detect whether there’s been a rise in specializations in AR/VR, but depending on the degree program, traditional computer science graduates will likely have at least some of the skills necessary to take introductory jobs in AR/VR. He said, “They should have some basic fundamental skills they can apply to areas like this.”
According to Hired, positions in AR/VR require the ability to work with a large amount of data, generated on the web and stored in cloud databases as well as specific programming languages including React, Java, C++, and SQL.
A growing total market size
Market intelligence company IDC expects global spending on augmented and virtual reality to be nearly $19 billion this year, a growth of 79 percent from the 2019 estimate. That number includes the total of what individual shoppers, companies, governments, and other end consumers are all expected to spend on products like VR headsets and AR glasses and corresponding services.Spending will be led by the commercial sector, including industries like securities and investment services and banking.
While $19 billion may seem big, that’s still only a fraction (a little under 15 percent) of expected overall consumer spending on robotics systems and drones, for example, which was estimated by IDC to be about $127.8 billion next year.
While we know companies are spending big and hiring expensive talent to build out AR/VR, only time will tell if the consumer market continues to grow and those investments will pay off.
VR is already changing the way we play games and watch movies to become more interactive, immersive experiences. AR stands to be even more transformative. Whether we realize it or not, popular social features like live Snapchat and Instagram filters are already leveraging this type of tech. But more profoundly, AR in particular could change the way we live when we’re outside the realm of entertainment, like how we drive to work or buy groceries. At least that’s what tech companies are hoping with their latest AR/VR spending spree.
Quid des Gafa en 2020 ? Après une année rocambolesque, marquée par la multiplication des enquêtes antitrust et la persistance de leur toute-puissance boursière, les Google, Apple, Facebook et Amazon ont du pain sur la planche. Attaqués de toutes parts, ils vont notamment devoir répondre de leur prédominance sur le marché publicitaire ou encore à la controverse sur l’utilisation des données personnelles. Tour en douze questions des principaux enjeux de cette année.
Où en sont les enquêtes sur les Gafa ?
L’année 2019 aura vu les enquêtes se multiplier pour les Gafa. La plupart seront longues et elles s’annoncent acharnées. Les géants de la tech ont renforcé leurs équipes juridiques et sont désormais à la tête d’une armée de lobbyistes, déployés à Washington, à Bruxelles et dans les principales capitales mondiales.
Mais le climat a clairement changé, en particulier dans la classe politique américaine, et les fronts se sont multipliés. Récemment, le président de la Federal Trade Commission (FTC) a confirmé qu’il menait plusieurs enquêtes, en plus de celle, déjà annoncée, concernant Facebook – qui pourrait chercher à bloquer l’intégration des différentes applications, Facebook, Instagram et WhatsApp. Il n’a pas cité de noms, mais il s’agit de « plates-formes aux activités multiples, soupçonnées de pratiques illégales et dont les acquisitions ont été approuvées par les autorités de régulation »…
Aux Etats-Unis, le Département de la Justice a aussi entre les mains le dossier Facebook. Le secrétaire à la Justice, William Barr, a indiqué que le passage en revue des activités concernerait des sujets différents de ceux étudiés par la FTC. Et le Congrès a mis en place ses propres commissions d’enquête sur les Gafa…
Des procédures encore différentes de celles menées au niveau des Etats. Cinquante procureurs généraux, représentant 48 Etats, se sont en effet regroupés pour chercher à savoir si Google et Facebook ont violé les règles sur la concurrence aux Etats-Unis. Le Texas, qui mène l’enquête sur Google, a récemment indiqué qu’il étendait son enquête, jusqu’ici cantonnée aux activités publicitaires du géant, à Android et au moteur de recherche. L’Etat de New York, qui dirige celle sur Facebook, n’exclut pas de s’intéresser également à la vie privée.
Des préoccupations partagées par l’Europe : Bruxelles vient de lancer une enquête préliminaire sur la collecte et la monétisation des données des utilisateurs de Google.
Les Gafa seront-ils démantelés ?
L’élection présidentielle de novembre prochain aux Etats-Unis donne des sueurs froides à certains acteurs de la Tech. La démocrate Elizabeth Warren a notamment jugé qu’il était « temps de démanteler Google, Amazon et Facebook ». Elle conteste leur emprise sur la société mais juge aussi que leur poids nuit désormais à l’émergence de nouveaux acteurs innovants.
Sa proposition : séparer la propriété de l’outil technique et son usage quand un groupe dépasse 25 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Donald Trump lui-même assure ne pas être très fan des Gafa, mais il les défend dans leur combat fiscal contre la France et n’a pas légiféré pour limiter leur influence. Joe Biden, en tête des sondages pour l’investiture démocrate, a pour l’instant surtout critiqué – parce qu’il en a été victime – les fausses publicités diffusées sans contrôle par Facebook.
Plus que le démantèlement, c’est une régulation plus serrée que les Gafa peuvent craindre, avec de multiples entrées possibles : la concurrence déloyale (quand Apple ou Amazon privilégient leurs services à partir de leurs produits ou de leur plate-forme), la protection et le partage des données personnelles ou encore la réglementation publicitaire, qui reste le coeur des revenus de Google et Facebook.
Qui aura la meilleure part du gâteau publicitaire ?
Plutôt que des Gafa, il faut surtout parler de Google et de Facebook quand il s’agit de mesurer le poids de ces acteurs dans les recettes publicitaires. Google a passé la barre des 40 milliards de dollars de chiffre d’affaires au troisième trimestre, dont 83 % dans la publicité numérique, et Facebook 18 milliards de dollars de revenus en un trimestre. Selon l’institut Warc, les deux acteurs ont capté l’an dernier 56 % de la publicité numérique mondiale, un chiffre qui pourrait grimper à 61 % cette année. Rapportée au marché total de la publicité – en ligne et traditionnelle -, leur part était encore de près de 25 % l’an dernier.
Google et Facebook voient désormais entrer sur leur terrain de jeu Amazon. La plate-forme, qui profite de ses places de marché et de sa connaissance fine des consommateurs pour envoyer des messages ciblés, pourrait capter 10 milliards de dollars de recettes publicitaires sur le marché américain cette année, soit près de 8 % du marché, selon une étude de e-marketer.
Les grandes plates-formes risquent donc de continuer à prendre des parts de marché sur les acteurs historiques que sont notamment les éditeurs de presse et la télévision. Et les tentatives de régulation et de partage des revenus se sont pour l’instant heurtées à un mur. Comme avec la « taxe Gafa » sur le chiffre d’affaires des grandes plates-formes, la France, qui a été la première à avoir transposé la directive européenne sur le droit voisin pour la presse, espère faire reconnaître un abus de position dominante de Google et parvenir à un accord.
Ont-ils gagné la bataille du cloud ?
La tortue européenne peut-elle rattraper le lièvre américain ? Dans le domaine des infrastructures informatiques à la demande, la fable a peu de chances de se terminer comme dans la version originale. Les trois géants du cloud – Amazon, Microsoft et Google – ont pris dix ans d’avance sur la concurrence.
Le premier a inventé le concept avec sa filiale AWS créée en 2006. Il contrôle aujourd’hui plus du tiers de ce fabuleux marché, évalué à 100 milliards de dollars en 2019, et en croissance de 40 % par an. Son premier poursuivant, Microsoft Azure, est deux fois plus petit. Google Cloud quatre fois. A eux trois, c’est plus de la moitié du gâteau mondial du cloud. Avec les profits, mais aussi les innovations et les économies d’échelle qui vont avec. A côté, le champion tricolore OVH, avec ses 600 millions d’euros de revenus attendus en 2019 – soit moins de 1 % du marché mondial -, pèse très peu.
Les seuls à pouvoir faire un peu d’ombre à l’Oncle Sam, ce sont les géants chinois du cloud : Alibaba et Tencent. Ce dernier vient d’annoncer un investissement de plus de 10 milliards d’euros dans ses infrastructures cloud en Europe. Et en a profité pour expliquer aux autorités du Vieux Continent que la compétition mondiale était « largement passée ».
Les banques vont-elles disparaître au profit des Gafa ?
Apple, qui vient de lancer une carte bancaire avec Goldman Sachs, Google, qui se prépare à proposer un compte courant avec Citigroup l’an prochain… Depuis leur entrée sur le marché des moyens de paiement avec Apple Pay ou Google Pay, les Gafa misent sur le secteur bancaire pour se diversifier. Certains ont même des ambitions plus grandes, comme Facebook qui avait réuni une palette de partenaires bancaires pour lancer une cryptomonnaie, le Libra.
L’offensive de Facebook sur un sujet éminemment souverain a finalement déclenché plus de craintes que d’admiration, au moment où Mark Zuckerberg est la cible de critiques tous azimuts de la part des régulateurs et des parlementaires. Résultat, le projet de Libra est regardé avec circonspection et les partenaires bancaires sont partis un à un.
« Le Libra, c’est pour l’instant surtout une idée mais cela a forcé les régulateurs à se poser à nouveau la question de ce qu’est une banque », jugeait récemment un banquier américain. Début décembre, un rapport des superviseurs du G20 fédérés dans le Conseil de stabilité financière (FSB) a pointé les risques que fait peser la « Big Tech » – avec des acteurs peu nombreux et maîtres du cloud – sur les performances des banques traditionnelles, et donc in fine sur la stabilité du système financier.
La santé, nouvel eldorado des Gafa?
Partenariat avec plusieurs laboratoires pharmaceutiques pour améliorer les essais cliniques, création de nouvelles divisions dédiées à la santé dirigées par des professeurs de médecine réputés, ouverture de cliniques pour leurs salariés… En 2019, les Gafa ont multiplié les annonces dans le domaine de la santé, un marché fragmenté représentant un cinquième du PIB des Etats-Unis qu’ils veulent disrupter.
La révélation en novembre par le « Wall Street Journal » du projet Nightingale de Google a confirmé le niveau de leurs ambitions dans ce domaine. Ascension Health, le deuxième plus gros gestionnaire d’hôpitaux des Etats-Unis, a passé un partenariat avec le géant de Mountain View pour transférer les dossiers médicaux de plus de 50 millions de patients vers ses serveurs informatiques. Objectif ? Suggérer des traitements aux médecins en appliquant ses outils d’intelligence artificielle aux données.
La nouvelle a suivi de peu l’annonce de son offre de rachat de Fitbit,le fabricant de bracelets connectés dont les dernières versions permettent de surveiller son sommeil et son rythme cardiaque. La société ne veut pas se laisser distancer par Apple, qui a déjà positionné sa montre connectée comme appareil préventif. Depuis l’année dernière, deux des plus gros assureurs américains subventionnent les Apple Watch. Le géant à la pomme pourrait aller plus loin cette année avec des appareils mesurant le taux de glucose. Reste un mur à franchir : la surveillance accrue des régulateurs et la défiance des patients à la suite des différents scandales sur leurs traitements des données.
Fiscalité du numérique : jusqu’où ira le duel Washington-Paris ?
Tout est à refaire, ou presque. Alors que les négociations semblaient avancer à l’OCDE, Paris et Washington ont connu un automne brûlant. L’administration Trump avait pourtant donné des signaux positifs, envisageant une solution concertée au niveau international et adoubant les principes énoncés par l’OCDE (taxation des activités dans un pays même si la société n’a pas de présence physique, définition d’un taux minimum d’impôt sur les sociétés…).
Mais depuis, elle a fait volte-face et fait savoir à ses partenaires que, pour elle, ces mesures ne pouvaient être que… facultatives. Et en attendant qu’une solution soit trouvée, qui remplacerait la taxe Gafa adoptée en France, Washington a annoncé des mesures de représailles, qui pourraient taxer jusqu’à 100 % des fromages français, du champagne, etc. Un arsenal soumis à une consultation publique jusqu’au 14 janvier.
Dans l’immédiat, les grandes plates-formes vont devoir s’acquitter des taxes en France. Elles pourraient être remboursées si une solution internationale était adoptée et que cet impôt était moins élevé que la taxe française. Mais, pour cela, il faudra se rasseoir à la table des négociations…
En attendant, Google a annoncé cette semaine qu’il arrêterait d’utiliser un mécanisme d’optimisation fiscale « Double Irish, Double Dutch sandwich » qui lui permettait de repousser le paiement de ses impôts aux Etats-Unis. Washington avait exhorté les sociétés qui y avaient recours à mettre fin à cette pratique avant 2020.
La mobilisation est particulièrement forte chez Google, entreprise qui a toujours encouragé ses salariés à exprimer leurs opinions. Après la manifestation d’un quart des effectifs du groupe en novembre 2018 à la suite du traitement généreux de dirigeants accusés de harcèlement sexuel, leur activisme a permis d’améliorer les conditions de travail des intérimaires, de stopper la fourniture d’outils d’intelligence artificielle au Pentagone et de mettre fin à un projet de retour du moteur de recherche en Chine.
Le géant de Mountain View cherche désormais à torpiller une mobilisation qui ne faiblit pas. Après avoir réduit l’accès des « Googlers » aux documents ne les concernant pas directement, il a diminué le champ et la fréquence des réunions permettant aux salariés d’interroger la direction puis licencié cinq salariés activistes au cours des deux derniers mois. Reste à voir si cela sera suffisant pour étouffer un mouvement qui, s’il reste limité à une minorité d’employés, est de plus en plus vocal. Et si cette résistance ne va pas plutôt pousser les activistes à former un véritable syndicat.
Malgré les enquêtes qui se multiplient, malgré la guerre commerciale qui les a sérieusement menacés, les Gafa ont battu des records boursiers en 2019, dans le sillage d’un Nasdaq qui a gagné 36 % en un an. Amazon a gagné 23 %, Alphabet 28 %, Facebook s’est envolé de 56 % et Apple de 85 % ! Ce dernier a engrangé plus de 530 milliards de capitalisation boursière en douze mois. Les marchés ont salué leurs résultats, portés par le contexte économique favorable aux Etats-Unis. Difficile, a priori, de faire mieux en 2020, alors que Wall Street pourrait hésiter face aux incertitudes internationales et se montrer relativement attentiste jusqu’à l’élection présidentielle américaine.
Les analystes s’attendent néanmoins à voir Apple franchir allègrement la barre des 300 dollars à la Bourse de New York, porté par les ventes de ses accessoires lors des fêtes de fin d’année. Ceux-ci (les AirPods et les Apple Watch notamment) pourraient doper les résultats du quatrième trimestre.
Les voyants sont aussi au vert pour Facebook. Les analystes d’Aegis Capital ont récemment relevé leur objectif de cours de 235 dollars à 300 dollars (contre un peu plus de 200 actuellement), optimistes sur les progrès de la monétisation de WhatsApp et Messenger, deux services contrôlés par le géant des réseaux sociaux. Quant à Amazon, UBS a fixé un objectif à 2.100 dollars par action sur douze mois, contre un peu plus de 1.800 actuellement, enthousiasmé par les activités de cloud.
Gafa versus BATX chinois : qui va gagner ?En 2020, la bataille va toujours faire rage entre les Gafa et les BATX chinois. Derrière cet acronyme se cachent Baidu (moteur de recherche et voiture autonome), Alibaba (e-commerce et paiement mobile), Tencent (réseaux sociaux et jeux vidéo) et Xiaomi, le quatrième fabricant mondial de smartphones.
Les quatre géants chinois sont les seules entreprises au monde à avoir l’échelle et la puissance de frappe financière pour rivaliser avec les Gafa américains. Avec 1,1 milliard d’utilisateurs sur sa messagerie WeChat, Tencent talonne Facebook (2,4 milliards de personnes) et sa capitalisation boursière fait des grands pas (458 milliards de dollars contre 585 milliards pour Facebook). Comme les Gafa, les BATX ont aussi enclenché un énorme mouvement de diversification (vers la voiture autonome, les contenus, l’intelligence artificielle…) fondé sur la croissance externe. Leur méthode privilégiée de développement reste en effet les acquisitions, tandis que sur ce terrain les Gafa américains sont plus prudents.
A ce stade, seule TikTok, l’application de vidéos éphémères du chinois ByteDance, a fait une percée fulgurante. Plus de 26 millions d’Américains utilisent la plate-forme, dont 60 % ont entre 16 et 24 ans, selon les chiffres officiels. Mieux, en 2018, TikTok a été davantage téléchargée dans le pays que Facebook, Instagram ou Snapchat.
Quels progrès peut-on attendre sur la protection de la vie privée ?
C’est la question explosive qui a fait tomber Facebook de son piédestal et forcé Mark Zuckerberg à multiplier les actes de contrition après le scandale Cambridge Analytica . Comment empêcher les données personnelles des internautes d’être amassées, redistribuées et utilisées à tort et à travers pour des motifs parfois peu avouables ? C’est tout le modèle économique d’Internet – et de Google et Facebook en premier lieu – qui est en question.
Une pseudo-gratuité où, pour accéder à des services de grande qualité devenus parfois quasi indispensables, il faut accepter d’être pisté en permanence. Ce que Shoshana Zuboff résume par le titre de son récent ouvrage : « L’âge du capitalisme de surveillance » . Où je suis, qui je contacte, qu’est-ce que j’aime… quantité d’informations peuvent dresser un portrait unique et extrêmement précis d’un individu.
« Les ‘J’aime’ sur Facebook permettent de déduire l’orientation sexuelle avec une précision de 88 % », note l’Institut Montaigne dans une récente étude sur l’insuffisante protection des données personnelles . De quoi faire le bonheur des annonceurs… mais aussi le miel des services d’espionnage, le lit des fake news et le malheur de la démocratie.
Une prise de conscience s’amorce. Facebook comme Google offrent des outils aux utilisateurs pour gérer leurs informations personnelles. Apple fait de la protection de la vie privée un argument marketing phare , même s’il ne peut pas contrôler toutes les données personnelles exfiltrées par les applications mobiles pour iPhone. L’Europe, suivie par la Californie ou l’Inde, a durci son cadre légal avec le RGPD.
Est-ce suffisant ? Certains plaident pour un renforcement drastique de ces garde-fous. Mais certainement pas les Gafa. Les mauvaises pratiques de Facebook en matière de respect de la vie privée lui ont déjà valu 5 milliards de dollars d’amende aux Etats-Unis l’été dernier. Un cadre plus restrictif sur le pistage des internautes coûterait autrement plus cher à la tech américaine.
Quelles sont les grandes innovations attendues en 2020 ?
En 2020, les Gafa vont devoir réaffirmer leur capacité d’innovation, parfois « folle », dans tous les domaines. Voiture autonome, cerveau connecté, conquête de l’espace, réalité virtuelle… sont autant de chantiers.
Entre eux, c’est à celui qui surprendra le plus avec une innovation hors norme. Facebook cherche carrément à supprimer la commande manuelle des smartphones et des ordinateurs, avec, à terme, un bracelet décodant l’activité des neurones en signaux numériques. La simple intention de poster une photo sur Instagram… suffirait à déclencher l’action !
Google lui met les bouchées doubles sur la voiture autonome, après l’acquisition d’une start-up britannique qui apprend aux machines à répliquer le comportement des humains. Le géant de Mountain View espère ainsi améliorer la réaction de ses véhicules autonomes en cas d’événement imprévu, par exemple lorsqu’un piéton traverse subitement la rue.
Amazon, pour sa part, a promis de lancer « dans les prochains mois » son nouveau drone autonome et électrique, Prime Air, qui pourra livrer les colis aux clients situés dans un rayon de 24 kilomètres en seulement…une demie-heure.
Il faut aussi s’attendre à des prouesses côté puissance de calcul. Google a ainsi revendiqué avoir atteint la « suprématie quantique » en mettant au point un algorithme qu’un ordinateur classique est incapable de faire tourner, provoquant un bras de fer avec IBM, qui conteste l’avancée de son concurrent.
La maison du futur devrait aussi être un enjeu important. Mouvement fort dans ce secteur où les Gafa ont longtemps été rivaux avec des écosystèmes concurrents (Assistant pour Google, Siri chez Apple et Alexa côté Amazon) : les trois géants viennent de faire la paix pour élaborer d’ici à la fin 2020 un protocole commun. Objectif : pouvoir piloter les différents objets connectés de la maison depuis n’importe quelle interface, et supprimer ainsi les problèmes actuels d’incompatibilité, dans ce secteur en pleine explosion. Un vrai changement d’ère…
Véronique Le Billon et Nicolas Rauline à New York, Anaïs Moutot à San Francisco, Sébastien Dumoulin, Raphaël Balenier
Pour Jean-Philippe Blerot, à la tête des projets digitaux chez Carrefour Belgique, « un partenariat avec un géant du numérique comme Google était nécessaire pour le groupe ».
Carrefour propose, en partenariat avec le géant du web, un sommelier virtuel pour aider ses clients à choisir leurs vins. De quoi inaugurer l’arrivée de l’intelligence artificielle dans vos supermarchés.
Vous en avez déjà rêvé : mettre les pieds sous la table exclusive d’un restaurant 3 étoiles, vous faire bichonner par les équipes raffinées de l’établissement. De Karmeliet faisait encore récemment partie des quelques rares maisons belges à avoir reçu la haute distinction du Michelin. Benoît Couderé y a apporté son expertise de sommelier du pays durant plusieurs saisons. Avant de rejoindre le « retailer » Carrefour il y a deux ans.
L’idée ? Remodeler la cave des hypermarchés et la rendre plus accessible au commun des mortels que nous sommes. Alors quand les équipes digitales de l’entreprise lui ont proposé de se faire « disrupter », le maître aurait, paraît-il, accepter sans broncher.
Son savoir-faire est désormais intégré – par l’implémentation, d’abord, d’un riche fichier excell qui accorde mets et vins – à l’intelligence artificielle du géant de la Silicon Valley, l’Assistant Google. « L’idée est d’apporter l’élite à la table de chacun. Vous demandez : OK Google, je mange du lièvre ce soir et l’assistant vous propose en réponse un panel de vins (de la cave Carrefour, bien entendu, NDLR) qui s’accordent parfaitement avec votre dîner », explique Jean-Philippe Blerot, à la tête des projets digitaux et de l’e-commerce chez Carrefour Belgique.
En pratique, le « Sommelier Benoît » est aujourd’hui accessible en test dans trois magasins du groupe (Evere, Herstal et Zemst). À terme, une fois l’intelligence artificielle enrichie – « nous allons récolter les infos que les clients nous donnent à ce niveau, il s’agit d’une version bêta, loin d’être parfaite » –, le but est bien de l’intégrer aux applications de Carrefour. Et de décupler le principe à d’autres types de produits.
Offre plus personnalisée
Ce gadget sympathique peut sembler à première vue anecdotique. Il ne l’est pas. Google et Carrefour, c’est une histoire qui a débuté en juin 2018 et qui est faite pour durer, scellée par un partenariat à l’échelle mondiale. Chaque caddy rempli de produits par vos soins contient également une quantité de données personnelles impressionnantes. Or les grands « retailers » sont moins habiles que les Gaffa pour les exploiter et font face désormais à une concurrence féroce sur leur segment : Alibaba en Chine, Amazon ailleurs (notamment avec son service Pantry). « Il y avait une nécessité au niveau du groupe de s’allier à un géant du numérique », acquiesce Jean-Philippe Blerot. Preuve que le secteur de la distribution, sous pression, s’apprête à changer.
Intelligence artificielle (IA) et « machine learning » (soit les services « Cloud » de Google) permettent une multitude d’optimisations d’un business model donné : de la gestion des stocks en magasin à l’analyse de l’effet de la présence d’un concurrent, en passant par la traçabilité des produits jusqu’à, but ultime, la hausse du chiffre d’affaires.
Faire entrer l’IA en magasin et sur les applications du groupe, c’est la garantie d’une offre plus personnalisée pour (re)fidéliser un client qui éparpille désormais son pouvoir d’achat et se rend moins souvent dans des supermarchés géants. Influencer son parcours de courses aussi, s’il a tout de même fait le déplacement. « L’Assistant pourrait aider le client à mieux manger. En lui proposant de remplacer certains produits par des options plus saines sur base de son panier de courses habituel. L’idée générale est bien de personnaliser l’offre mais aussi d’encourager à la découverte », poursuit le responsable.
Des données « exclusives »
La question du respect de la vie privée est, bien sûr, ici, centrale. L’Assistant Google, qui touche 2 milliards de personnes dans le monde, est un écosystème à visée commerciale. La plateforme loue ses services à des tiers qui peuvent y développer des applications adaptées à leurs besoins.
Quid alors de la circulation, de l’utilisation et de la monétisation de vos comportements, « vinicoles » dans le cas présent. « Le « Sommelier Benoît » a été développé dans un environnement isolé, réservé à Carrefour. Aucune donnée n’est conservée par Google, nous ne gardons que le dialogue avec la machine », assure le responsable de projets. Pas question donc de retrouver sur le moteur de recherche des publicités connexes à vos demandes faites au sommelier (par définition, une telle extension serait contre-productive pour le partenaire). Chez Carrefour, on précise d’ailleurs « que si l’Assistant est intégré aux applications du groupe, une autorisation préalable sera toujours demandée aux clients avant d’utiliser leurs données. »
De quoi vous garantir un repas de Noël rehaussé de quelques grands crus du meilleur effet. Pour le plus grand bonheur de vos proches. Et également de votre « retailer » préféré…
1% des consommateurs français considèrent que les marques délivrent une bonne expérience client quand, à titre de comparaison, 14% des consommateurs anglais se disent satisfaits. La France a aussi le plus faible taux de responsables marketing qui se disent en charge de l’expérience client : 27 % contre 42 % en moyenne. Alors, pourquoi un tel écart, quand dans le même temps, les consommateurs français veulent une expérience “IN” (INstantanée, INtuitive, INdividuelle et INnovante) ?
Pour l’équipe Digital Customer Experience de Google, la réponse passe par l’alliance du Code, du design et de la culture, comme elle l’explique dans cette infographie…
Google ne cesse de créer le buzz avec ses innovations toujours plus poussées. L’objectif reste la simplification du quotidien pour les utilisateurs. Et cette fois, c’est Google Maps qui est visé par une invention incroyable en lien avec la réalité augmentée. La première version bêta de cette nouveauté sera disponible dans quelques jours !
Une nouvelle version de Google Maps
Qui ne se sert pas de Google Maps pour se déplacer en voiture ? Il faut bien avouer que c’est très pratique et que les trajets sont quand même plus simples. D’autant plus que l’application fonctionne en temps réel et vous indique même les embouteillages ! Mais c’est une toute nouvelle version de Google Maps qui va débarquer dans quelques jours.
Cette fois, Google va vous proposer de la réalité augmentée. En effet, on parle de « Live View », une nouvelle option qui permettra de mieux vous repérer dans l’espace. On a tout simplement l’impression d’être dans la réalité. Les plans sont ultra réalistes et les itinéraires largement simplifiés. De quoi ravir ceux qui font beaucoup de route !
Google Maps
✔@googlemaps
Google Maps meets AR.
Rolling out to Pixel phones, starting today. #io19
Cette innovation proposée par Google Maps ne sera pas disponible sur tous les appareils. En effet, le géant américain a publié une liste complète des appareils qui seront compatibles à cette nouvelle version de Google Maps. La version bêta sera disponible simultanément dans toutes les langues et sur tous les marchés.
C’est donc bel et bien l’arrivée de la réalité augmentée dans votre quotidien. Et ça pourrait bien être une véritable révolution dans la manière de vous guider ! Désormais, l’application utilisera l’écran du smartphone pour ajouter une couche d’informations par-dessus le monde réel. Cette nouvelle fonctionnalité est tout simplement fascinante !
Surveillez bien vos smartphones, une mise à jour de Google Maps devrait être disponible très bientôt !
Speaking at a private event hosted by Village Global VC yesterday night, tech luminary and former Google CEO Eric Schmidt predicted that the internet will bifurcate into Chinese-led and US-led versions within the next decade.
Under Sundar Pichai’s leadership, Google has explored the potential to launch a censored version of its search engine in China, stirring up controversy internally and outside the company.
Former Google CEO claims internet will split between U.S. & China
Eric Schmidt, who has been the CEO of Google and executive chairman of its parent company, Alphabet, predicts that within the next decade there will be two distinct internets: one led by the U.S. and the other by China.
Schmidt shared his thoughts at a private event in San Francisco on Wednesday night convened by investment firm Village Global VC. The firm enlists tech luminaries — including Schmidt, Jeff Bezos, Bill Gates and Diane Green — as limited partners, then invests their money into early-stage tech ventures.
At the event, economist Tyler Cowen asked about the possibility of the internet fragmenting into different sub-internets with different regulations and limited access between them in coming years. “What’s the chance, say, 10 to 15 years, we have just three to four separate internets?”
Schmidt said:
“I think the most likely scenario now is not a splintering, but rather a bifurcation into a Chinese-led internet and a non-Chinese internet led by America.
If you look at China, and I was just there, the scale of the companies that are being built, the services being built, the wealth that is being created is phenomenal. Chinese Internet is a greater percentage of the GDP of China, which is a big number, than the same percentage of the US, which is also a big number.
If you think of China as like ‘Oh yeah, they’re good with the Internet,’ you’re missing the point. Globalization means that they get to play too. I think you’re going to see fantastic leadership in products and services from China. There’s a real danger that along with those products and services comes a different leadership regime from government, with censorship, controls, etc.
Look at the way BRI works – their Belt and Road Initiative, which involves 60-ish countries – it’s perfectly possible those countries will begin to take on the infrastructure that China has with some loss of freedom.”
The Belt and Road is a massive initiative by Beijing to increase China’s political and economic influence by connecting and facilitating all kinds of trade, including digital trade, between China and countries in Europe, Africa, the Middle East and Asia.
Schmidt’s predictions come at a time when his successor at Google, CEO Sundar Pichai, has stirred up controversy around the company’s strategy in China.
Reportedly, Google has been developing “Project Dragonfly,” a censored version of its search engine that could appease authorities in China. The project allegedly included a means to suppress some search results, booting them off the first page, and a means to fully block results for sensitive queries, for example, around “peaceful protests.”
What’s next for Google’s Eric Schmidt? Sree Sreenivasan weighs in
Pichai has said that Google has been “very open about our desire to do more in China,” and that the team “has been in an exploration stage for quite a while now,” and considering “many options,” but is nowhere near launching in China.
In a separate discussion last night between Schmidt and several start-up founders, he lauded Chinese tech products, services and adoption, especially in mobile payments. He noted that Starbucks in China don’t feature a register. Customers order ahead online and pay with their phones before picking up their lattes.
A business development leader with Facebook, Ime Archebong, asked Schmidt if large tech companies are doing enough good in the world.
Schmidt replied: “The judge of this is others, not us. Self-referential conversations about ‘Do I feel good about what I’m doing?’ are not very helpful. The judge is outside.”
At several points in the private discussion, Schmidt urged entrepreneurs to build products and services that are not merely addictive, but valuable. He also said not enough companies “measure the right things.” Too many focus on short-term revenue growth and satisfying shareholders, rather than what’s best for their users, society and the long-term health of their companies.
Schmidt was the CEO of Google from 2001, when he took over from co-founder Larry Page, through 2011, when Page reclaimed the reins. He remained as executive chairman of Google and then Alphabet until earlier this year.
Correction: Eric Schmidt did not specify a date by which he believed the internet would bifurcate. He was responding to a question from Tyler Cowen which specified “in the next 10 to 15 years.”