RTBF – VIVONS CACHÉS: Les cookies sont-ils les espions qui divulguent tout de notre vie privée ? (17/1/2022)

J’ai le plaisir de partager avec vous mon Interview sur les #cookies#publicitaires et l’utilisation de la #data sur la @lapremiere dans le cadre de la série #vivonscachés – Une série (sur RTBF – La Première) sur les derniers échos du concept de vie privée réalisée par Régis De Rath.

Les algorithmes cadenassent nos choix. Les datas brokers siphonnent en permanence nos identités numériques. Les cookies nous imposent de troquer nos anonymats pour une publicité mieux ciblée. Les logiciels espions nous observent. Dans 10 ans, les géants du web, les GAFAM, auront probablement collecté à propos de chacun d’entre nous plus de 70 000 points d’informations.  Sans que nous en ayons forcément conscience… Pour l’instant nous laissons faire, jusque quand ? 

Ecouter l’émission sur Auvio – https://www.rtbf.be/auvio/detail_vivons-caches?id=2853889

Hugues Rey (BMMA) : “J’ai vu beaucoup de modifications intéressantes dans la façon dont les médias ont été considérés ces derniers mois” – (source: MM.be)

Dimanche 10 Janvier 2021

Hugues Rey (BMMA) :

En cette année 2021 qui sera marquée par son 50ème anniversaire, la BMMA renoue avec ses Lunchs qui nous ont tant manqué ces derniers mois. Le premier se tiendra le 19 janvier, en mode virtuel bien entendu. Il sera dédié aux récents lauréats des premiers Belgian Marketing Awards.
Pour se démarquer des rendez-vous Teams et Zoom qui ponctuent inlassablement nos journées, la BMMA a initié un partenariat avec la chaîne LN24 pour la diffusion en direct de ce débat. En outre, dans cette même volonté d’instantanéité, mais aussi de convivialité et de proximité qui caractérisent les déjeuners BMMA, l’association offrira aux participants résidant à Bruxelles la possibilité de se faire livrer chez eux un lunchbox concocté par BON

Source: https://www.mm.be/news-fr-50977-hugues-rey-bmma-j-ai-vu-beaucoup-de-modifications-interessantes-dans-la-facon-dont-les-medias-ont-ete-consideres-ces-derniers-mois

A l’occasion de ce Lunch forcément pas comme les autres, les orateurs du jour – Aude Mayence (Delhaize – Marketing Company of the Year), Sophie Pollet (Telenet Business – Marketing Leadership of the Year) et Jonas De Cooman (Spott – Young Belgian Company of the Year) – répondront notamment à la question : “Qu’est-ce qui vous empêche de dormir ?” Sans attendre les réponses des lauréats des BMA, nous avons posé la même question à Anne-Françoise Piette (Brain Impact) et Hugues Rey (Havas Media Group), respectivement administrateur et président de la BMMA.
Un mot tout d’abord sur la reprise de l’activité Lunch et sur ce nouveau partenariat avec LN24. 
Hugues Rey : La BMMA fait en effet partie des dernières associations qui organisent des déjeuners, et je pense que nos membres y sont sensibles. Nous allons donc poursuivre cette activité, tout en nous adaptant au contexte, de même que nous entendons poursuivre les missions de la BMMA de manière toujours plus innovante sur ses trois piliers – inspirer, nourrir et éduquer. Je n’en dis pas plus, vous aurez l’occasion de vous en rendre tout au long de cette année qui est aussi celle des 50 ans de notre association. 
Pour inaugurer cette nouvelle formule de déjeuner, nous voulions un partenaire de qualité qui nous permette de diffuser le contenu en direct, mais aussi de le rendre “snackable” pour pouvoir le rediffuser par la suite. En ce sens, le partenariat de LN24 s’est rapidement imposé. Leurs équipes vont aussi nous aider à cadrer le débat de la manière la plus dynamique possible.
Que répondez-vous à cette fameuse question que la BMMA pose à tous ses membres et sponsors et qu’elle posera aux lauréats des Belgian Marketing Awards ? Anne-Françoise Piette : En ce qui me concerne, ce qui m’empêcherait de dormir, c’est la question de comment continuer à être stratégiquement cohérent sur le long-terme alors que nous vivons au rythme d’incertitudes quotidiennes… C’est vraiment l’exercice auquel sont confrontés les marketers aujourd’hui : conserver sa trajectoire, continuer à construire quelque chose de solide, de consistant et de cohérent, en faisant preuve d’agilité et de flexibilité.Jongler en permanence avec ce contexte mouvant et toutes ces incertitudes au quotidien, c’est devenu une gymnastique de chaque instant pour les marketers.

Hugues Rey
 : Sur le court-terme et avec ma casquette de manager, c’est de faire en sorte que mes collaborateurs gardent cette capacité à appartenir à leur entreprise et faire en sorte de continuer à créer des entreprises qui font du sens… La manière de travailler ne sera plus jamais la même et il y a donc une vraie réflexion à mener autour de la notion de “meaningful work”. On peut valoriser l’agilité et la flexibilité, mais que tout le monde se rend compte que nos métiers sont autre chose qu’une somme de gens qui travaillent à distance. Personnellement, je crois beaucoup au concept de compagnonnage : comment faire en sorte que cela continue à exister dans le monde dans lequel on vit… Pour un manager, ce défi a lieu maintenant. 
Et qu’est-ce qui empêche vos clients de dormir ?
Je dirais tout d’abord qu’en dépit de cette situation de crise aigüe, je n’ai pas eu de véritable drame à déplorer. Ensuite, je trouve que dans beaucoup de cas, nos clients ont fait preuve d’une faculté d’adaptation incroyable. Je ne sais pas si ça les empêche de dormir mais ces derniers mois, j’ai vu aussi beaucoup de modifications intéressantes dans la façon dont les médias ont été considérés. 
Assez souvent, nous sommes sortis de la productivité à tous crins : ceux qui sentaient qu’il y avait une réelle opportunité de travailler leur image et de continuer à faire grandir leur marque, ont changé leur réflexion pour plus de créativité média. Il y a un retour aux fondamentaux autour de cette question : comment faire en sorte que ma marque continue à faire du sens. Et on le voit avec les exemples de Delhaize et Telenet : ceux qui s’en sortent aujourd’hui avaient déjà mené cette réflexion sur le fond avant le début de la crise… 
Pour les inscriptions au Lunch de la BMMA du 19 janvier, c’est ici.

Mathias Beke partage l’ « Intelligence » au cœur du Havas Village Bruxelles

La mission d’Havas est d’aider les marques à croître durablement et à tisser des liens authentiques avec leurs communautés, dans l’espoir final d’améliorer la vie de chacun. Au sein des Villages Havas, la convergence de la créativité, des médias et du divertissement est la clef de cette génération de valeur.

A Bruxelles, cette convergence s’exprime de diverses manières, la dernière en date est le déploiement d’une équipe commune « Intelligence » sous la direction de Mathias Beke

Chief Intelligence Officer Havas Village. (Promotion Ihecs 2001, Mathias a rejoint le groupe Havas en 2011 pour développer l’opération Social Media avant de prendre en 2016 la direction des équipes Conseil Media).

L’offre « Intelligence » Village se construit sur 3 piliers complémentaires : la recherche classique (Insights), les architectures de collecte de données (AdOps) et le traitement analytique des résultats (BI).

Vanessa Sanctorum (Insights), Daphné Limberopoulos (AdOps) et Julien Foucart (BI) sont les maîtres d’œuvre respectifs de ces trois piliers. Les études propriétaires du groupe ou syndiquées (Meaningful Brands, Prosumer, Brand Media Monitor, Cim TGM-CD, e.a.) associées à une nouvelle suite de solutions technologiques (Funnel.io, Power BI, Mediarithmics, Eyeota) sont quelques-uns des outils à disposition de cette cellule forte de 11 talents.

Mathias Beke  – Chief Intelligence Officer Havas Village : « Notre approche « meaningful » des activités de la communication offre aux opérations créatives et médias une grammaire commune. En matière d’  « Intelligence », cette grammaire commune multiplie les synergies entre les talents (et leurs outils) pour répondre aux besoins spécifiques de l’ensemble des clients du Village. Combiner la recherche classique aux nouveaux métiers de l’analyse de données accélèrent notre compréhension des marques, de leurs consommateurs, de leurs univers de compétition et des contextes culturelles associés. Ceci forme la base de la construction de nos stratégies, médias comme créatives. »

Hugues Rey – CEO Havas Media :  “ Mx – l’  « Operating System d’Havas Media » – nous permet d’offrir à nos clients et leurs consommateurs des « meaningful media experiences ». De la réflexion stratégique à son déploiement opérationnel, la performance est assurée au quotidien par notre solution Converged  qui lie l’ensemble des données audience qui vont du personae à l’intentionniste individuel (nourrie par les données annonceurs).  Converged, implémentée et pilotée par notre cellule « Intelligence », assure la cohérence tout au long de la démarche de la planification et de l’implémentation relevant ainsi un des défis technologiques essentiels des années à venir : croiser les données agrégées (panelistes) et individuelles (en se libérant à terme de la contrainte des cookies). En synthèse, nous alignons et intégrons les résultats d’études de marché traditionnelle et les données digitales individuelles au travers d’une nomenclature et d’une méthodologie robuste».   

Christian de La Villehuchet – Global Chief Integration Officer du groupe Havas  « Les villages ont vocations a marier l’ ensemble de nos talents créatifs ou médias au service des clients. D’autant plus dans cette période de transformation profonde du marketing drivée par la digitalisation accélérée. Je me réjouis de la création de cette offre et de la nomination de Mathias. Son parcours pluridisciplinaire, sa maitrise de toutes les problématiques de l’intelligence client et sa capacité à fédérer des talents très divers vont être un atout considérable. A Bruxelles, nous allons continuer à développer dans les semaines à venir  des offres et des  services  communs entre l’agence créative et l’agence media pour répondre de la manière la plus intégrée et compétitive aux problématiques de nos clients »

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The programme is aimed at professionals in communication and marketing who want to go deeper into their knowledge in marketing and/or digital communication.

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Let's Discover the Marketing Hackathon ! Solvay Executive Master in Digital Marketing… More info ? Join the Info session (16th October 2018 from 6.30 pm Brussels)

“A training programme lasting 17 days, running from November 2018
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Profile

The programme is aimed at profesionals in communication and markerting who want to go deeper into their knowledge in marketing and/or digital communication.

Key admissions criteria

University degree
At least 3 to 5 years profesional experience
A perfect knowledge of English and French will be required. Courses will be given in either of these two languages.

Exhaustive approach
The Executive Master in Digital Marketing and Communication proposes an in-depth development of your skills in the various areas of marketing and communication.

Adapted to the digital
The Executive Master in Digital Marketing and Communication is a comprehensive course in marketing and communication, totally adapted to the world of digital.

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The Executive Master in Digital Marketing and Communication gives immediate answers to your questions, as well as practical exercises and group work tasks during the sessions.

 

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Register for the information session to be held on 16th October 2018 from 6.30 pm at Solvay Brussels School (42 avenue Franklin Roosevelt, 1050 Brussels) – Atrium on the ground floor. Come and listen to the free talk to be given by Hugues Rey about “Revisiting Kotler’s 4 Ps through Artificial Intelligence”. While you’re there, you can ask all of your questions about the Master’s programme. This evening is completely free of charge and includes a stand-up dinner.

Bruxelles accueille son Havas Village – Tendances.be

Dans un monde en pleine mutation, les géants du Net forcent les grands groupes de communication à se réinventer. Havas lance le mouvement avec son concept du Village qui réunit désormais ses agences créatives et ses agences médias au sein d’une même entité. Un retour aux sources, en quelque sorte, mais qui se veut surtout porteur d’avenir.

Source: Publicité : Bruxelles accueille son premier Havas Village – Pub – Bizz – Trends-Tendances.be

Publicité : Bruxelles accueille son premier Havas Village

Réunissant 180 personnes sous un même toit, l’endroit se veut à la fois espace de création, de réflexion et d’expérimentation ouvert aux clients et à tous ceux qui participent à l’activité de l’agence. © PG

De hauts plafonds, beaucoup de blanc, des bureaux conçus sur mesure… Au n°9 de la rue des Boîteux, en plein centre de Bruxelles, c’est un nouveau ” village ” qui est en train de naître. Les guillemets sont importants car ce village n’est pas un ensemble d’habitations ouvert à tous, mais bien un concept développé par Havas, l’un des plus grands groupes de communication au monde. Fort de ses 20.000 collaborateurs déployés dans une centaine de pays, cette multinationale de la pub a récemment revu l’organisation de ses différents départements pour lancer le modèle novateur des Havas Villages, des structures qui intègrent désormais les agences créatives et les agences médias au sein d’une seule et même entité.

Dans l’univers actuel de la publicité, c’est une petite révolution. Certes, à l’époque des Mad Men – du nom de cette série-culte dédiée au monde naissant des agences de pub dans les années 1960 – le conseil d’achat médias était déjà intégré dans les agences créatives, mais au fil du temps, les deux activités ont été physiquement séparées pour des questions d’organisation et de rationalisation financière. Pendant de longues années (et encore aujourd’hui pour la grande majorité des groupes de communication), les deux pôles ont agi (et agissent encore) en toute indépendance, l’un oeuvrant à la conception de campagnes créatives pour les marques, l’autre s’évertuant à développer une stratégie d’achat médias cohérente pour diffuser au mieux le message publicitaire des annonceurs.

Stimuler l’émulation

Ann Voorspoels,

Ann Voorspoels, “managing director” de Havas Brussels, et Hugues Rey, CEO d’Havas Media Group Benelux : “Le modèle qui consiste à séparer l’agence média d’un côté et l’agence créative de l’autre est complètement dépassé.” © PG

Longtemps considérée comme le meilleur business model dans le secteur, cette séparation des pouvoirs est désormais révolue au sein du groupe Havas qui implante progressivement ses ” villages ” aux quatre coins du monde. Paris, New York, Pékin, Mexico, Séoul, Johannesbourg… Aujourd’hui, on compte pas moins de 45 structures de ce genre nouveau sur les cinq continents dont un Havas Village fraîchement inauguré à Bruxelles et qui est donc le fruit d’un regroupement stratégique entre le pôle publicité et le pôle médias de l’antenne belge, respectivement incarnés par Ann Voorspoels, managing director de Havas Brussels, et Hugues Rey, CEO de Havas Media Group Belux.

” L’idée est de rassembler, sous un même toit, toutes les disciplines de la communication au sens large : la publicité, le digital, les médias sociaux, le mobile, les achats médias, le marketing direct… afin de stimuler l’émulation entre les équipes, explique Hugues Rey. Stratégiquement, ceux qu’on appelle les Gafa (Google, Amazon, Facebook et Apple, Ndlr) ont changé la donne et nous devons nous adapter à ces changements. Notre métier consiste toujours à créer des connexions pleines de sens entre les marques et les consommateurs à travers trois piliers qui sont la créativité, les médias et l’innovation. Rapprocher ces trois piliers pour trouver des synergies est indispensable dans ce monde de la communication qui est en pleine mutation. ”

La dictature de l’instant présent

Avec la fragmentation des médias et la multiplication des points de contact (les fameux touch points), les règles du jeu publicitaire ont effectivement changé. De nouveaux acteurs comme Facebook, Twitter et Snapchat ont émergé dans le décor médiatique et ont imposé une dimension temporelle qui était jusque-là absente des réflexes publicitaires : la communication en temps réel. Sur les réseaux sociaux, les marques sont désormais confrontées à la dictature de l’instant présent et elles doivent être beaucoup plus réactives dans leur rapport au consommateur qui est devenu, entre-temps, un vrai ” consom’acteur “. Aujourd’hui, le temps réel est inévitablement intégré à la stratégie publicitaire des annonceurs et pour répondre aux attentes des marques en la matière, les agences créatives et les agences médias n’ont plus d’autre choix que d’accorder leurs violons en deux temps trois mouvements. Leur rapprochement physique est inéluctable et les Havas Villages ne sont finalement que l’illustration d’une vraie tendance de fond appelée à se développer.

Au coeur de son ” village ” bruxellois, Havas revendique haut et fort ce nouveau mélange des genres. Réunissant 180 personnes sous un même toit, l’endroit se veut à la fois espace de création, de réflexion et d’expérimentation ouvert aux clients et à tous ceux qui participent à l’activité de l’agence : les producteurs, les photographes, les auteurs, les réalisateurs, les musiciens, les designers… le tout dans un esprit très ” start-up “. Au rez-de-chaussée, un baby-foot et un long bar flanqué de quelques tables témoignent d’ailleurs de cette volonté de fédérer les troupes en présence dans une atmosphère de rencontres et de coworking décontracté. ” Les créatifs et les équipes médias discutent de leurs projets autour d’un café, cela facilite les échanges et cela donne parfois naissance à des idées qui n’auraient sans doute pas vu le jour si ces personnes travaillaient dans des lieux différents, note Ann Voorspoels, managing director de Havas Brussels. Ce regroupement stratégique nous permet aussi de mieux anticiper les besoins de nos clients pour mieux y répondre. Je pense que le modèle qui consiste à séparer l’agence média d’un côté et l’agence créative de l’autre est complètement dépassé. Aujourd’hui, les équipes doivent travailler en synergie et nous constatons d’ailleurs que les annonceurs sont de plus en plus réceptifs à ce modèle intégré. ”

Une plateforme collaborative commune

La révolution est d’autant plus souhaitée que la digitalisation des médias a fait exploser le nombre de données disponibles sur le marché. Le big data et le traitement pertinent de ces données personnelles pour une communication davantage ciblée imposent en effet que les pôles publicité et médias travaillent plus que jamais main dans la main. Dans cette logique, le Havas Village de Bruxelles a donc prévu une ” plateforme collaborative commune “, histoire de partager les logiciels et toutes les données disponibles entre les 180 collaborateurs de la nouvelle entité. ” L’idée est de réunir les Mad Men et les Maths Men “, insiste Ann Voorspoels avec le sourire.

Aider l’annonceur à mieux toucher le consommateur en repensant complètement le modèle communicationnel, voilà en substance la nouvelle mission des Havas Villages appelés à se développer tout autour de la planète. Après Bruxelles, ce sont Londres et Amsterdam qui seront touchés par cette tendance en 2017 avec, en ligne de mire, l’objectif légitime d’attirer de nouveaux clients communs car, paradoxalement, la majorité des clients respectifs de l’agence médias et de l’agence créative de Havas Belgique ne sont pas les mêmes. ” Désormais, nous allons ensemble dans tous les appels d’offres et le client considère cette démarche comme fructueuse, conclut Hugues Rey, CEO de Havas Media Group Belux. On vient avec une réponse commune, une démarche cohérente et on dit aux annonceurs ‘Regardez plus large, vous avez tout à y gagner ! ‘. On essaie vraiment de changer les mentalités avec une chimie qui séduit. ”

Havas Media Group Belgique réorganise sa structure et se renforce de 15 nouveaux talents

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Afin d’asseoir son approche ‘Data-Driven’, le comité exécutif d’Havas Media Group (HMG) sera organisé de la manière suivante en Belgique.

Hugues Rey assure la direction du groupe en tant que Chief Executive Officer. Il est également à la tête du Front Office qui regroupe les agences médias Havas Media et Arena Media respectivement dirigées par Yves Wémers et Mathias Beke. Le Front Office englobe également l’opération ‘Data & Insights’ CSA (Consumer Science and Analytics) qui est au centre de l’approche Data Driven du groupe.

Benoit Michielsens (ex Managing Director d’Amnet (Aegis)) est en charge de la gestion et du dévelopement du Middle Office qui regroupe les activités de trading (Vidéo-Audio, Publishing), les ConneXion Partners (responsables de l’intégration digitale) et ‘Ad Operations’, ainsi que les entités spécialisées en Programmatic Trading (Affiperf), Solutions Mobiles (Mobext), Performance (Ecselis) et Médias Sociaux (Socialyse). Le Middle Office rassemble plus de 40 experts multi-disciplinaires. Benoit, référence belge en programmatic trading et utilisation de la data, reprend les responsabilités de Véronique Symons qui a quitté le groupe le 30 juin.

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Morgan Libert (ex-BNP Paribas Fortis et Université de Mons) rejoint le Comité exécutif (Comex) pour apporter son support à Benoit Michielsens en tant que Digital Integration Director. Sa mission : être le lien entre l’ensemble des activités digitales d’HMG au travers d’une utilisation optimisée de la data. Morgan encadre directement les équipes de Socialyse, Mobext, Affiperf, Ecselis et de CSA. Il renforce la cohérence de l’offre et l’utilisation de la data au travers d’une structure intégrée : le Digital & Data Council.

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Enfin, le Back office (la finance, l’I.T., les services généraux et les ressources humaines) est organisé autour de Frédérick Harvie (Chief Financial Officer). Les ressources humaines et la gestion des talents sont supervisés depuis février 2016 par Pascale Declerq (HR & Talents Director).

Outre le Comex, les responsables de différentes activités de HMG sont :

  • Julie Nicaise (ex-Isobar Aegis) encadrera une équipe de sept Social Media Experts au travers de l’opération Socialyse. (Paid Social, Content, Strategy, Social Listening)
  • Vanessa Sanctorum prend la direction de CSA (Consumer Science and Analytics) avec la mission de renforcer la présence de la marque auprès des clients d’Havas et sur l’ensemble du marché belge.
  • Broadcast (Radio, TV, Cinema, On-Line Video) : Nathalie Collard
  • Publishing (Print, Digital Display) : Catherine de Heyn assistée de Marie-Amélie Braun
  • ConneXion Partners : Nicolas Magain
  • Ad Ops & DMP (Artemis Alliance) : Olivier Wérion
  • Programatic Trading Desk (Affiperf) : Nicolas Beguin
  • Performance (Ecselis) : Geoffrey Chaudoir
  • Solutions Mobiles (Mobext) : Alexandre Massart

 

Concrétement, cette réorganisation et le gain de nouveaux budgets ont offerts l’opportunité à 15 nouveaux talents de rejoindre Havas Media Group cet été. Ainsi, en plus des arrivées de Benoit Michielsens, Julie Nicaise et Morgan Libert, l’agence a le plaisir d’accueillir :

– Julien Depaire (ex-Aegis) : Account Manager Arena Media

– Adriaan Plender : Account Executive Arena Media

– Claire Bossard (ex-Havas Media France) : Publishing Expert

– Kemal Es-Sefiani: Publishing Expert

– Julia Vumilia (ex-OMD) : Social Media Expert

– Laetitia Leroux : Social Media Expert

– Fredéric Geens :  Social Media Expert

– Hendrik Wittock : Social Media Expert

– Hugo Brunner : Social Media Expert

– Mathieu Cols : Programatic Expert

– Eliza Jarocka : Audiovisual Expert

– Charlotte Bücken : Audiovisual Expert

Cette liste n’est pas définitive, en effet, cinq postes sont encore ouverts et à pourvoir.

Yves Del Frate (Président Havas Media Group Belgium) : « Havas Media Group se caractérise par l’adaptation constante de sa structure afin d’appréhender au mieux les opportunités du marché. Cette approche nous permet à la fois de réagir en temps réel et de développer notre vision à moyen et long terme. Traditionnelement, nous offrons l’opportunité à de jeunes talents de se réaliser dans un esprit d’intrapreneurship. Concrètement, nous avons plus que doublé le staff en 5 ans tout en formant une génération aux métiers de la communication digitale et de l’utilisation de la data. ».

 

A propos de Benoit Michielsens

33 ans, marié, père de 3 filles

Digital native, Geek dans l’âme, fan de nouvelles technologies, de design, … et de poker.

Diplomé de la haute Ecole Albert Jacquard en Web Development. Rejoint le groupe Aegis en 2005 en tant que ‘Ad Operations Specialist’. Passionné par la ‘data’, Benoit prend le lead sur la cellule ‘Data et Analytics’ de Iprospect quelques année plus tard avant de, en 2012, s’investir dans les prémises du programmatique.

A propos de Morgan Libert (21 novembre 1985)

Titulaire d’un master en Ingéniorat de Gestion à l’UMons, Morgan cumule des expériences dans le monde académique (Assistant en Economie Politique et Gestion Financière à l’Umons), dans la finance (Investment Banking BNP Paribas) et en communication chez l’annonceur (Sponsoring Manager chez BNP Paribas Fortis). Passionné de sport et joueur du FC Casteau, la gestion du changement dans un environnement dynamique est un de ses domaines de prédilection.

A propos de Julie Nicaise (21 juillet 1988)

Diplomée en Business Administration à l’Ichec, Julie s’est investie dés 2011 dans la gestion des Facebook ads, métant au point des méthodologies, des outils et élargissant tous les jours son know-how. Véritable meneuse d’équipe, Julie est également joueuse pro de Badmington.

A propos de Vanessa Sanctorum (2 février 1981)

Diplômée en journalisme (ERASMUS HOGESCHOOL Brussel), Vanessa a fait ses premières armes en Business Intelligence et en marketing chez Sanoma Media, où elle a découvert la stratégie média et le monde des études. Elle a consolidé sa connaissance média chez TNS pour retourner vers ses premiers amours chez Havas Media Group en tant que Insights Expert.

About Havas

Havas is one of the world’s largest global communications groups. Founded in 1835 in Paris, the Group now employs 19,500 people in over 100 countries.

Havas is committed to being the world’s best company at creating meaningful connections between people and brands through creativity, media and innovation. Havas is also the most integrated Group in its sector, with most of its creative and media teams sharing the same premises, the Havas Villages, designed to increase synergies and creativity for all its clients and agencies. Havas is organized into two divisions: Havas Creative Group and Havas Media Group.

Havas Media Group (havasmediagroup.com) operates in over 100 countries, and incorporates four major commercial brands: Havas Media (havasmedia.com), Arena Media (arena-media.com), Forward Media and Havas Sports & Entertainment (havas-se.com). Further information about Havas is available on the company’s website: havas.com

 

Contact – Infos

Hugues Rey

Chief Executive Officer
Office Rue Des Boiteux 9, 1000 Bruxelles, Belgique – Kreupelenstraat 9, 1000 Brussel, België
Email hugues.rey@havasmg.com  Web www.havasmediagroup.com
Tel +32 2 349 15 60  Mob +32 496 26 06 88

Technologie et Communication: Voir à long terme et construire en temps réel (Interview MM 6/2016)

Interview dans MM Magazine 13 Juin 2016

Propos recueillis par Jean-Michel Stichelbaut

Click to access Interview_Hugues_Rey.pdf

Havas Media Belgium a connu une profonde transformation au cours des récentes années. Les chiffres, l’effectif, le nombre de clients… Tout a augmenté et, à l’instar de ses concurrents, le groupe évolue désormais avec deux agences en Belgique, toutes deux dirigées par des digital natives au parcours bien rempli. Havas Media, c’est aussi une série d’outils sophistiqués, où la data, le contenu, l’analyse, la mesure, l’efficacité occupent toute la place. C’est également une philosophie, ainsi qu’un recrutement qui va au-delà des fonctions traditionnelles. Rencontre avec Hugues Rey, Yves Wemers et Mathias Beke.

Havas Media Belgium a beaucoup changé au cours des cinq dernières années. A l’instar de ses concurrents, le groupe évolue désormais avec deux agences en Belgique : Havas Media et Arena Media. Et la progression est constante, tant au niveau du nombre de clients et des chiff res que de l’eff ectif. « Sur cette période, le volume que nous traitons a plus que doublé. Tout comme notre eff ectif. Nous étions 36 en septembre 2010 et nous serons 85 en septembre 2016 », souligne Hugues Rey, le CEO d’Havas Media Belgium. « Nous couvrons aussi beaucoup plus d’activités qu’en 2010, avec des outils et des divisions très spécialisés. CSA, par exemple, qui a démarré récemment en Belgique, est très important, parce que l’activité de cette entité qualifie le métier que nous faisons aujourd’hui. » Passé dans le giron d’Havas en octobre dernier, l’institut français CSA (pour Consumer Science & Analytics) s’est déployé à l’international en commençant par la Belgique. Comme en France, l’off re s’articule autour d’un modèle d’accompagnement au croisement des études et de la data, avec un institut d’études supporté par le déploiement d’un panel propriétaire et une approche “data science” nourrie par les données émanant du Owned et du Paid. Le tout allant de l’audit à la mise en place de plateformes de data management, en passant par le déploiement d’outils CRM propres comme Quickslvr, un système qui identifi e chaque consommateur sur chaque appareil et chaque point de contact, et qui permet la personnalisation de l’expérience en temps réel. « La data est au centre de notre métier », poursuit Hugues Rey. « Ce projet est stratégique pour le groupe et à haute valeur ajoutée pour nos clients. Il augmente la connaissance du consommateur et de son trajet via l’interconnexion des données d’études et des données digitales, ce qui nous permet d’être plus consistants en termes de communication. Au travers de cette approche unique, nous élargissons notre off re et développons des solutions exclusives de mesure de l’expérience consommateur en temps réel. » Voilà qui donne aussi une idée très claire de l’évolution et de la sophistication des activités des agences média aujourd’hui.

Durant cette visite chez Havas, les mots planning et achat n’ont jamais affleuré dans la conversation. Il n’a été question que de data, de ciblage, de communication, de contenu, d’optimisation, de performance, de multitude des points de contacts, de technologie, d’outils, de services à valeur ajoutée. Comme, par exemple, Socialyse, le pure player réseaux sociaux d’Havas, responsable de l’activité média (pubs) et hors-média (création de contenu et animation de communautés) pour les clients du groupe. C’était une nécessité pour les accompagner sur les nouveaux médias que sont Facebook, Twitter, etc., qui bénéficient aujourd’hui d’une audience mondiale couplée à des possibilités de ciblage infinies. Grâce aux réseaux sociaux, les marques sont en mesure d’adresser des messages personnalisés à des cibles précises, et ce en permanence. Outre CSA et Socialyse, Havas Media Group dispose aussi, entre autres, d’Artemis (système d’agrégation et de gestion de data développé par le groupe), Affi perf (trading desk), Ecselis (marketing à la performance), Havas Media Native (production de contenu)…

Autant d’outils sur lesquels peuvent s’appuyer les deux agences et les membres d’un eff ectif dont la nature a également beaucoup évolué. Une tendance générale, comme le montre le bilan UMA 2015 : pour la première fois, le nombre de spécialistes en “services diversifi és” a dépassé celui des services “traditionnels” : ils représentent désormais plus de 51% du total des collaborateurs des agences médias.

Depuis un an, Havas Media navigue donc avec deux agences en Belgique. A côté de son vaisseau amiral éponyme, le groupe a lancé, en 2015, Arena Media, marque qui était déjà présente dans 60 pays, notamment en Europe et en Amérique du Sud. Yves Wemers est devenu Managing Director d’Havas Media Bruxelles en mars dernier, et c’est Mathias Beke qui a pris les rênes d’Arena Media Bruxelles. Havas Media travaille entre autres pour BNP Paribas Fortis, Orange, PSA (Peugeot Citroen DS), Hyundai, et Arena pour Walt Disney, Efteling, Puig ou Touring. Yves Wemers occupait jusque-là le poste de Strategy & Development Director de l’agence. Il s’était particulièrement investi dans les prospections en Belgique et au global, ainsi que dans le déploiement de l’étude Meaningful Brands et la constitution de l’approche Content, via Havas Media Native, dont il conserve la direction. Il est aussi à la source de la mise en place de CSA. Il est chez Havas depuis 2009, avec une grosse parenthèse de près de deux ans chez Proximus, et avant cela, il a travaillé chez Carat et MPG.

Avant de diriger Arena Media, Mathias Beke était Managing Director Belgium de Social Lab (Ogilvy), qu’il avait rejoint en janvier 2014 venant de… Havas Media. Il a également travaillé chez l’annonceur (Allianz), en agence de relations publiques (Planet RP) et dans les médias (RTL Group) avant de passer chez Havas Media en 2011, comme POE Manager et où il a ensuite créé et développé le Social au travers de Socialyse.

Deux profils très éclectiques, qui ont travaillé tant en agence que chez l’annonceur. « Ils représentent l’avenir des cadres en agence de communication : une combinaison de hard et soft skills au service du client », souligne Hugues Rey.

Nonobstant le fait que Havas Media reste la figure de proue et qu’Arena Media est encore en phase de croissance, existe-t-il une différence entre les deux réseaux ?

Hugues Rey : Dans l’esprit, il n’y a pas un premier et un second réseau, c’est important à préciser. Il y a Havas Media et Arena Media, chapeautés par Havas Media Group. L’idée était d’abord de continuer à rester très proches de nos clients, avec deux enseignes, pour bien servir l’ensemble de ceux-ci. Par ailleurs, alors que les défi s posés par les annonceurs sont de plus en plus complexes, je crois plus que jamais à l’importance du talent et à l’émulation. Dans un monde où la technologie évolue particulièrement vite, où on nous demande d’être synergiques par rapport à beaucoup plus de partenaires qu’avant – agences créatives et autres – et où on nous propose des missions de plus en plus liées au business pur de nos annonceurs, Il est essentiel pour eux de trouver au sein de l’agence de vrais business partners, des gens qui les comprennent. Pour cela, il faut des personnalités capables de manager, de prendre des décisions, de sortir des moules existants pour effectivement être plus proche des décisions de l’annonceur. Ici, nous avons le cas unique de deux agences dirigées par des digital natives trentenaires, qui, de plus, ont un parcours chez l’annonceur et ont développé des opérations spécialisées au sein de groupes de communication. Nous mettons aussi en avant une valeur partagée dans tout le groupe Havas : l’entreprenariat. Nous leur disons : « Agissez comme si c’était votre boîte ! » Cela fait une très grosse diff érence. Nous n’avons pas créé une agence A et une agence B, mais plutôt des entités où il doit être agréable de travailler, de construire, avec des cadres capables de se parler, de se challenger, au bénéfice de l’ensemble des clients. C’est fondamental et cela se passe ainsi pour toutes enseignes que nous avons créées. Je ne pense pas que l’on puisse réussir dans ce métier aujourd’hui sans être extrêmement ouvert d’esprit, sans une grosse capacité à apprendre, à comprendre comment prendre les bonnes décisions, sans la capacité d’innover. Et c’est ce qu’apportent ces parcours variés.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos parcours respectifs et sur leur importance par rapport à l’évolution du métier ?

Yves Wemers : J’ai commencé chez MPG (l’ancien Havas Media, ndlr.) voici plus de 10 ans, comme acheteur TV et radio, puis j’ai évolué vers le métier d’Account, où j’ai pu m’occuper de clients de secteurs que j’aime beaucoup, comme l’automobile, le telco. Après j’ai rejoint Proximus, pour m’occuper de la stratégie média et du développement des contenus. Il était intéressant aussi d’être plongé dans cette culture de grande entreprise. Hugues m’a rappelé pour me proposer une opportunité au niveau du new bizz et de la stratégie. J’ai sauté sur l’occasion, précisément à cause de l’aspect entreprenariat. J’avais envie de développer, d’aller au-delà des canaux classiques, de montrer qu’il fallait déjà penser à demain, être partenaires des clients, se mettre à leur place pour appréhender leur problématique. Mais aussi de les aider à se diversifi er, à envisager d’autres partenariats, d’autres types de réfl exion. C’est ce défi qui m’excitait.

Mathias Beke : J’ai étudié à l’IHECS et à la VUB et dans la première partie de ma carrière, j’ai dirigé des équipes marcom. J’ai été Media Content Manager chez RTL. A la base je suis plutôt quelqu’un du média, du CRM, des plateformes digitales, du Web transactionnel, de l’expérience utilisateur. Et puis j’ai fait, en même temps qu’Yves, une année d’études supplémentaire à Solvay, l’Executive master en marketing et communication. C’est là aussi que j’ai croisé Hugues une première fois. Il m’avait alors proposé de lancer Socialyse en Belgique. Cela a été une formidable expérience pendant deux ans. Nous sommes partis de rien, nous avons mis sur pied, une équipe de 13 personnes, dédiée au social media marketing advertising, au contenu et à l’amplification média. J’ai cependant voulu faire quelque chose de plus large, et j’ai rejoint Social Lab, où j’ai pris la direction du marché belge. Et puis j’ai revu Hugues, qui avait un nouveau projet à me proposer, Arena Media. Cela me permettait de faire le saut, avec toute l’approche digitale accumulée. J’ai la chance d’avoir pu constituer l’équipe et au-delà des fonctions classiques, d’y intégrer de nouveaux profils. Arena est clairement une agence de new biz et nous serons présents sur pas mal de compétitions.

Pour répondre aux attentes des annonceurs, les agences médias investissent beaucoup en outils, en personnes. Les revenus augmentent-ils en proportion de ces investissements ? Cela ne transparaît pas vraiment dans les chiffres de l’UMA. Les annonceurs sont-ils conscients de ces efforts ?

HR : Le classement de l’UMA reflète le volume, pas le revenu. Il est clair que nous faisons d’autres métiers. Travaillant dans le groupe Havas, lui-même bien encadré par le groupe Bolloré, si nous investissons et engageons, c’est qu’il y a de bonnes raisons de le faire, qu’il existe des opportunités. Nous essayons d’avoir la vision à plus long terme possible. Et chez Havas cela a une signifi cation particulière : voir à long terme et construire en temps réel. Nous ne devons pas nous équiper, mais nous avons le pouvoir de nous équiper, de construire. Cela traduit mieux ce que nous faisons ici. Pour Socialyse, par exemple, nous fi gurions parmi les pays en avance. Parce que nous avons eu cette opportunité, et que nous avions des annonceurs qui attendaient cela.

YM : Pour CSA aussi, la Belgique a été le premier pays après la France. Cela montre notre volonté d’aller plus loin, de construire sur un nouveau modèle, en répondant aux demandes de nos clients, qui cherchent plus de données, veulent mieux agréger, mieux comprendre, mieux utiliser.

HR : Nous avons aujourd’hui des équipes capables d’intégrer, des équipes qui ne vendent pas de la technologie, mais de l’intelligence. Et c’est primordial, car la situation chez les annonceurs évolue en permanence. Il n’y a pas de manuel qui nous explique comment cela va se passer et un de nos défi s est de trouver des personnes dotées de la souplesse d’esprit permettant d’anticiper, d’intégrer toutes ces sources et de les exploiter, d’off rir des solutions en termes de stratégie, de réalisation, ou de commercialisation. Il y a deux points à garder à l’esprit. Le premier, c’est la mission globale du groupe, qui est de construire entre le consommateur et la marque, les relations les plus pertinentes possible. Nous faisons de la meaningful communication. En Belgique 67% des marques peuvent disparaître, le consommateur ne s’en soucie pas. Notre job est d’essayer d’en sortir certaines de ces 67% ou d’aider celles qui sont dans les 33% à ne pas disparaître. Nous utilisons la technologie, mais c’est la communication qui est notre métier de base. Aujourd’hui, nous payons le prix d’une mauvaise approche. Le développement des ad blockers signifie que trop de mauvais messages ont été délivrés, au mauvais moment, aux mauvaises personnes, sans doute dans un marché qui n’a pas compris comment se monétiser correctement, comment communiquer au mieux, sans polluer l’esprit. Donc, nous devons être aptes à utilisertoutes les opportunités, mais surtout être suffisamment adultes pour les utiliser au mieux. C’est pour cela qu’il faut des talents, qui comprennent le consommateur et les problèmes des clients.

Les profils de vos collaborateurs ont beaucoup changé ?

MB : Nous développons des méthodologies, des technologies, des procédures, des cases comme les autres agences, mais la diff érence doit venir des gens. Le plus grand challenge, c’est la détection des talents dès la sortie de l’école, voire, et nous sommes très actifs à ce sujet, l’intégration de programmes dans l’enseignement, pour répondre aux attentes du marché. Dans ce cadre, Havas Media est l’un des partenaires de la Solvay Business School pour deux de ses formations axées sur la transformation digitale. Les enjeux en termes de formation de nos équipes sont également très importants. Tout comme la rétention. Il faut pouvoir garder ces talents détectés et formés.

HR : Je crois profondément à cette idée d’éducation permanente et d’accompagnement. Depuis deux mois, nous avons un Talent Manager, dont la tâche va bien au-delà de celle du responsable RH. Il analyse les besoins, écoute, comprend et nous aide à construire ce programme d’éducation et de rétention. Aujourd’hui, nous allons chercher les profi ls au-delà de la sphère traditionnelle. Nous avons par exemple engagé un ingénieur en mathématiques, qui a rejoint l’équipe de CSA pour faire de la modélisation sur de gros volumes de données, pour off rir une meilleure opportunité de visualiser la data. Nous avons énormément de gens qui viennent de chez l’annonceur, qui faisaient de l’analytique, d’autres de la recherche intégrée. Des profils inconnus voici quelques années, et je ne désespère pas d’engager des gens issus d’autres métiers encore, nourris d’autre chose. Vous avez évoqué la production de contenu… On pourrait penser a priori que cela relève des agences de publicité ?

HR : C’est un sujet auquel nous réfléchissons beaucoup. Nous produisons du contenu, nous faisons des choses étonnantes, que nous n’aurions pas pu faire il y a cinq ans. La place énorme prise par les réseaux sociaux et la possibilité pour les annonceurs de construire du contenu en temps réel sur un certain nombre d’événements a fait évoluer notre métier.

YM : BNP Paribas Fortis sponsorise “We are tennis”, qui est la plus grosse source d’information sur le tennis en Belgique. Pour la Coupe Davis, nous avons des équipes qui produisent du son, des images, du texte, des vidéos que nous montons sur place. Cela devient même une source pour les journalistes. Souvent les résultats d’un match de David Goffin sont publiés sur les réseaux sociaux avant d’être relayés par les sites de news. Il y a un vrai travail sur la construction de la communauté, de partage avec le consommateur. Nous sommes sur place avec BNP, nous créons du contenu avec eux. Les gens qui s’en occupent sont au départ des journalistes, férus d’écriture digitale et qui ouvrent complètement leur scope sur la gestion de projet. Ils font le montage, publient, amplifient sur les réseaux sociaux. Et tout est mesuré en amont et en aval.

MB : Le social media a pas mal bousculé les codes dans la manière de produire du contenu et de le diff user auprès d’audiences particulières. Chose que la publicité n’avait pas l’habitude de faire. En social, il est essentiel de maîtriser la segmentation et la création des audiences, de produire un contenu spécifique pour chacune de celles-ci. Comme la donnée et l’amplification étaient au cœur de ce modèle de communication, les agences médias étaient mieux armées que les agences créatives pour le produire.

YW : Le spot TV diffusé avant la Coupe Davis est basé sur des images prises par les équipes Socialyse à partir de la social newsroom. Beaucoup de ce que nous avons capté en direct pendant les matches a été réutilisé pour des spots, pour montrer rapidement que les Belges étaient en finale et que BNP Paribas Fortis était fi er de les supporter. Donc nous sommes sur des réflexions beaucoup plus larges. Le consommateur a besoin d’informations, il navigue entre différents emplacements ; chacun a un écosystème d’applications différent sur son téléphone et chacun consomme du contenu qu’il trouve pertinent. Nous nous sommes adaptés à cela.

HR : Cela dit, nous profitons d’une spécificité et nous n’empiétons pas sur les prérogatives de l’agence de publicité, avec laquelle nous travaillons étroitement. Et ce sera encore bien plus le cas très prochainement, puisque Havas Village, qui regroupera toutes les agences du groupe, sera bientôt une réalité en Belgique (l’entité sera installée rue des Boiteux, près de la place des Martyrs, à Bruxelles, ndlr.). Au niveau du groupe, il y a déjà près de 45 villages Havas. C’est génial pour l’émulation de trouver au même endroit toutes ces sources de créativité, de connaissance, ces opportunités d’échanger. Il y aura entre 150 et 200 personnes dans des bâtiments qui communiqueront.

 

Interview de Philippe Biltiau et Hugues Rey à propos de l’Executive Master in Marketing, in a digital world and Executive Programme in Communication

La Solvay Brussels School s’apprête à lancer deux nouvelles formations axées sur la transformation digitale: l’executive master in marketing in a digital world et l’executive program in digital communication. Prévus pour novembre prochain, ces programmes (de 18 et 12 jours) visent à former des professionnels à la hauteur des enjeux du digital. Philippe Biltiau, Directeur académique, et Hugues Rey, CEO de Havas Media, l’un des sponsors, lèvent le voile.

En savoir plus ?  Solvay Executive Education / Thursday, September 17, 2015 from 6:00 PM to 9:30 PM (CEST) /Brussels, Belgium

Quelle est la raison d’être de ces deux nouveaux programmes, en marketing digital et en communication digitale ?

Hugues Rey : « Nous avons fait un double constat. D’une part, de telles formations, réellement complètes et pointues, sont rares en Belgique. D’autre part, le besoin d’expertise des sociétés en la matière ne cesse de se renforcer. Et même si la digitalisation nous occupe depuis près de 20 ans, je constate que les capacités des marketeers ne sont pas encore adaptées aux exigences du secteur. Il est important de former des cadres et des exécutifs, munis de bases solides en marketing, mais qui sont tournés vers ce qui est, non plus le futur, mais bien le présent : l’ère numérique. »

Philippe Biltiau : « La Solvay Brussels School répond à une demande très claire du marché. Le marketing est définitivement aux avant-postes du pouvoir décisionnel en matière de stratégie des entreprises. La nécessité de proposer des formations efficaces en marketing digital ou en communication digitale s’est donc imposée à nous, l’objectif étant que les futurs diplômés puissent être opérationnels très rapidement et qu’ils soient capables de transposer leurs acquis au sein des entreprises. Nous avons donc recherché l’équilibre entre la rigueur du monde académique et le pragmatisme de professionnels expérimentés. »

En quoi ces programmes sont-ils novateurs ?

P.B. : « Le fil conducteur de ces deux formations, c’est le monde digital. Nous avons analysé l’ensemble des concepts du marketing et de la communication, en les mesurant à l’aune de cette digitalisation. Nous sommes partis de zéro pour observer en quoi ce phénomène influence, entre autres, la politique de prix et de distribution ou encore la créativité et l’innovation en matière de produits et de services. Notre offre est pleinement d’actualité… »

H.R. : « Il ne s’agit pas d’une simple couche de digital ajoutée à un programme existant. Une réflexion globale a été menée afin de répondre à la question suivante : comment former des marketeers de qualité et de bons communicants ? C’est pourquoi nous avons mis au point des formations intégrées : en relevant ce défi digital, nous ne voulions pas négliger les bases du marketing traditionnel ou de la communication. L’idée est de former des professionnels capables d’intégrer le digital à toutes les réalités de l’entreprise. »

À ce titre, dans quelle mesure les concepts et les outils du marketing classique sont-ils obsolètes ? Peut-on parler d’une fusion entre le marketing traditionnel et le marketing digital ?

H.R. : « Lorsqu’on annonce que Kotler (NDLR : Philip Kotler est l’un des principaux chefs de file de l’école du marketing management) est “mort”, on fait tout de même référence à Kotler ! Les bases du marketing traditionnel restent une réalité. Bien évidemment, il existe une panoplie de nouveaux concepts, de nouvelles façons de considérer le monde. Il est important de l’appréhender tel qu’il est aujourd’hui : le consommateur, les outils de vente et de communication, tout a évolué. Le monde a changé, c’est un fait. Mais c’est l’approche globale qui fonde notre démarche. »

P.B. : « Il s’agit là d’une question importante. Le digital ne chasse pas ce qui existe déjà : il s’y intègre. Pour illustrer cela, prenons le cas de la distribution. L’e-commerce est un phénomène incontournable. Mais faut-il pour autant négliger l’ensemble des autres canaux de distribution ? Je ne pense pas, car, malgré une croissance importante, l’e-commerce ne représente encore que 3 % du chiffre d’affaires total en matière de distribution. Par ailleurs, le total des dépenses en médias digitaux ne représente qu’entre 12 et 30 % de l’ensemble des dépenses publicitaires. À l’heure actuelle, pour être un marketeer complet, il faut certainement maîtriser le numérique, mais il ne faut pas oublier le savoir-faire classique : comment réaliser un spot publicitaire ou une annonce dans la presse, par exemple ! »

Un programme en digital marketing, un autre en digital communication. Quelles sont les différences fondamentales entre ces deux programmes ?

P.B. : « La confusion entre ces disciplines est récurrente. En réalité, la communication est un sous-ensemble du marketing. Mais nous estimons que ce volet “communication”, totalement bouleversé par le numérique, justifie un programme à part entière. »

Et concrètement…

P.B. : « L’executive program in digital communication, ce sont 12 jours entièrement axés sur la communication… »

H.R. : « … dont les six premiers consisteront à développer un concept original pour toucher une cible précise. Nous aborderons donc à la fois la stratégie, l’utilisation de la donnée et même les aspects légaux de la profession. Du social, au content, en passant par le native media, les relations publiques, le mobile ou encore le sport comme vecteur de communication. L’aboutissement ? La mise en place d’un véritable plan de communication. »

Et pour la seconde partie du programme en communication…

H.R. : « Après avoir parcouru ces volets conceptuels, nous aborderons des sujets plus concrets : comment utiliser Google, comment travailler un CRM (customer relationship management) ou encore comment maîtriser les données d’un point de vue informatique. Nous nous intéresserons également à la qualité d’un site web ou à ce qu’est une start-up digitale. En résumé : une partie théorique permettant de s’intégrer parfaitement dans une entreprise de communication et un volet pratique assurant une opérationnalité professionnelle immédiate. »

P.B. : « Notre ambition est précise : après 12 jours de formation, les participants doivent pouvoir représenter une réelle plus-value pour le département com’ d’une société! »

Qu’en est-il de la formation en marketing ?

P.B. : « En 18 jours, nous allons passer en revue toutes les grandes questions du marketing : comment appréhender un marché qualitativement et quantitativement, comment fixer le prix d’un produit ou d’un service, quels sont les circuits de distribution et comment être apte à juger la pertinence d’une campagne de communication. L’objectif est identique : permettre aux diplômés de transposer immédiatement l’expertise acquise dans un environnement professionnel. »

H.R. : « Les futurs diplômés doivent être des acteurs de changement. La part du marketing dans une organisation ne cesse de croître, mais il y a de plus en plus d’hyperspécialistes dans des microsecteurs. Nous souhaitons former des professionnels capables de piloter l’ensemble de ces aspects et de proposer une vision globale. Dans une entreprise comme Havas, il y a une équipe Facebook et une équipe Google. Au-dessus, nous avons besoin de quelqu’un qui possède une expertise transversale : de Google à Facebook, en passant par le CRM et ayant même une connaissance critique du legal et de l’informatique. »

Quel est le public cible de ces deux formations ?

P.B. : « Le programme en digital marketing s’adresse soit à des personnes déjà actives au sein d’un département marketing et qui souhaitent mettre à jour leurs connaissances, soit à des jeunes qui veulent augmenter leurs chances de trouver un emploi dans le métier. »

H.R. : « Il est surtout important de définir le métier que l’on met derrière ces formations. Celle en communication vise clairement des fonctions plus exécutives. Le programme en marketing formera, quant à lui, des cadres destinés à diriger un département. »

Vous prévoyez la participation d’un certain nombre d’intervenants issus du métier…

P.B. : « En effet, cela constitue une valeur ajoutée majeure. Les directeurs académiques portent la responsabilité d’un module entier et en assurent ainsi la cohérence et la pertinence. Leur rôle consistera également à coordonner la prise de parole de ces intervenants externes : des experts qui viendront partager leurs expériences de terrain. Un équilibre auquel nous tenons particulièrement. »

Vous êtes également soutenus par des sponsors tels que Havas, La Libre Belgique, Onlysalesjob et BMMA…

P.B. : « Nous en sommes très heureux puisqu’il s’agit d’un soutien important en termes de communication et de moyens. Mais il faut préciser que, même si nous comptons sur leur expérience, ils n’orientent pas nos choix en matière d’enseignement. »

H.R. : « De notre côté, un partenariat avec une faculté universitaire, telle que la Solvay Brussels School, représente une occasion unique de contribuer à l’amélioration du fonctionnement de notre branche d’activité. »

Le programme en marketing commencera par une demi-journée chez le géant Google. Pourquoi ce choix ?

 H.R. : « C’est particulièrement symbolique. S’il y a bien une société qui prouve chaque jour que le monde est devenu digital, c’est Google. C’est donc un kick off incroyable et extrêmement motivant… »

Propos recueillis par Nelson Garcia Sequeira

67% of the brands could disappear (Havas Media Meaningful Brands)

L’étude Meaningful Brands d’Havas Media représente à l’échelle mondiale un outil unique : 700 marques, plus de 134 000 consommateurs et 23 pays y sont analysés.Meaningful Brands mesure la contribution et l’impact des marques dans 13 sphères du bien-être individuel et collectif (santé, environnement, communauté, économie locale, sécurité financière, vie pratique, etc.) pour une vue à 360° sur la manière dont elles contribuent à la société. En 2015, plus 7.700 consommateurs belges ont été interrogés sur 70 marques de 12 secteurs différents.

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